Derrière chez nous y'a un étang,
Trois beaux canards s'en vont nageant
Le fils du roi s'en va chassant.
Avec ton grand fusil d'argent.
Oh ! fils du roi qu’tu es méchant !
L'étang près de chez moi
C'est tout près de chez moi qu'un étang fait silence
Pour accueillir celui qui recherche la paix ;
Lorsque l'hiver est là, point de gris parapets
Pour figer dans ses eaux sa froide somnolence.
L'automne avec ses pleurs brise sa nonchalance,
Le parant de ses ors, de curieux toupets
Par les chênes perdus, devenant plus suspects
Quand la brise du soir fait grincer leur balance...
Au printemps les gamins taquinent les canards
Lesquels pour un quignon se montrent goguenards,
Glissant sur la beauté d'une métamorphose.
Et l'été sur un banc, les aînés le matin,
Profitant du plaisir d'une agréable pause,
Pêchent leurs souvenirs dans ce miroir sans tain.
Annie (le blog de mon amie poète)